Alain Miramon: Mousquetaire du cyclosport.

Passion pour le Cyclosport, motivation, choix des épreuves, entraînement, méthodes personnelles et petits secrets, cette rubrique va a la rencontre de ceux qui font le Cyclosport. Alain Miramon est un dirigeant associatif engagé et cyclosportif Pyrénéen passionné. Chaque année Alain repart au combat avec de nouvelles idées et une conviction sans failles pour le développement touristique de son pays, la Vallée de Barétous.

Q1- Alain Miramon, Quel est votre parcours dans le cyclisme, quelles sont vos attributions actuelles et quand avez vous découvert le Cyclosport? R1- A.M: j’ai toujours fait du vélo, longtemps en compétition, parfois en cyclotouriste, maintenant en cyclosportif. Je parcours environ 15000 km par an, route et VTT confondus. Je suis dirigeant d’un club FFC qui participe à l’organisation de la Larra Larrau et notre nouveau projet est de mettre sur pieds une nouvelle épreuve dans notre vallée, la Pierre Jacques en Barétous, en hommage à notre ami Pierre Jacques Tillous qui a trop donné pour le vélo. Curieux de toutes nouvelles formes de pratiques qui concernent le sport cycliste, je suis venu au cyclosport, dès les premières Marmotte et Izard-Bahamontès.

Q2- Que vous apporte la pratique cyclosportive? R2- A.M: Le cyclosport, par sa souplesse, me permet de concilier ma vie familiale et professionnelle et ma passion de la bicyclette.

Q3- Quelles sont selon vous les raisons du succès du Cyclosport auprès des pratiquants? R3- A.M: Le succès du cyclosport dépasse le cadre du cyclisme traditionnel et s’inscrit dans le cadre d’un engouement pour les sports individuels, devenant au même titre que les marathons un fait de société. Si on le ramène au milieu cycliste, le cyclosport permet à chacun d’y trouver ce qu’il recherche. Les uns peuvent « jouer au coureur » en escaladant le Tourmalet ou le Galibier à titre d’exemple, tandis que les autres pédalent tout en contemplant le paysage et s’attardant aux ravitaillements. Le cyclosport, c’est aussi la fête, la rencontre d’une région, de ses bénévoles et de pratiquants venus d’horizons divers.

Q4- Quel type d’épreuve appréciez-vous le mieux? R4- A.M: Personnellement, je choisis les cyclosportives en fonction de leur parcours, mes préférences allant aux montagnardes.

Q5- Pouvez-vous nous donner 3 exemples d’épreuves auxquelles vous prenez un réel plaisir à participer et pour quelles raisons fondamentales? R5-A.M: La Marmotte pour son parcours et la ferveur de l’ascension finale, la Fausto Coppi pour la qualité de son organisation, la Valbergane (malheureusement disparue) pour son caractère purement montagnard.

Q6- Suivez vous un programme d’entraînement particulier et observez-vous certaines règles liées à la pratique sportive? R6- A.M: Non, mais le vélo participe à la recherche d’une hygiène et qualité de vie.

Q7- L’identité du Cyclosport est maintenant définie et reconnue par les instances sportives et les pouvoirs publics, êtes-vous pour une harmonisation des réglementations ou pour préserver l’espace de liberté existant? R7- A.M: Chacun doit trouver dans le calendrier, la Cyclosportive qui lui convient, la multiplication des épreuves peut être une bonne chose, dans la durée, seules subsistent celles qui donnent satisfaction aux pratiquants. Il est toutefois urgent de créer un minimum de règles et de définir un statut juridique et sportif à ces manifestations pour sortir de l’ambiguïté et de l’hypocrisie. Ces évènements ne doivent plus être à la merci d’une décision préfectorale prise la veille de l’épreuve, il est temps également que les fédérations travaillent sur un développement commun. Les fédérations, avec les organisateurs et les pratiquants doivent proposer un cadre légal au cyclosport.

Q8-Quel est selon vous l’avenir du Cyclosport? R8- A.M: Les cyclosportives peuvent être victimes de leur succès. En proposant des rassemblements de plusieurs milliers de cyclistes, souvent causés par des problèmes de rentabilité, elles risquent l’asphyxie. elles ne doivent pas susciter un rejet de la population locale et par voie de conséquence des pouvoirs publics. Ceci dit les cyclosportives font désormais partie du patrimoine du cyclisme.

La Pierre Jacques en Barétous: http://www.lapierrejacques.com

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01/2004.

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