Allen Larsen: Par Perry Stone.

velo conceptDans la RAAM 2002, nous avons été témoins de l’apparition d’un champion. Un ingénieur en sonorisation habitant dans les montagnes Cascade dans la zone N-O Pacifique, Allen Larsen est venu pour rouler !

En maîtrisant des blessures monumentales occasionnées dans un accident de voiture il y a quelques années, les médecins et assistants d’ Allen Larsen ont fabriqué un appareil orthopédique pour son dos et cou. Monsieur Larsen a terminé à la troisième place de la RAAM 2002 et a obtenu la distinction honorifique d’Ian Sandbach pour le cycliste le plus méritant de l ‘année aux USA.

Dans la RAAM 2003, Allen Larsen a pris très tôt la tête de l’épreuve et ensuite il a roulé à la victoire.
J’ai demandé à Allen Larsen,  » Qu’est-ce que la RAAM veut dire pour vous ?  »

Larsen:Je pense que ça dépend pour quelle époque . Les deux premières RAAM je courrais pour la victoire. Mon manque d’expérience sans aucun doute, m’a handicapé.

Je pensais continuellement à la course sous tous ses aspects, si j’étais ou pas sur le vélo– les questions comme “Comment je peux faire ça?” et “Qu’est-ce que je fais ici?  »
C’est un événement incroyable, il n’y a rien dans le monde qui pousse les limites comme la RAAM.

Stone: Est-ce que la RAAM est assez longue?

Larsen: Quelle drôle de question ?
Bien sur que c’est assez long!
Vous n’arrivez pas à la fin et ensuite dites  » Zut!
Je voudrais que ce soit un peu plus long « … Je dis,  » Louez dieu!  » Mais si c’était plus long, je ne pense pas que ça m’arrêterait.

Stone:Quel est votre votre avis pour les débutants potentiels?

Larsen: NE LE FAITES PAS! Faites collection de timbres ou quelque chose d’autre, mais je vous taquine… Il y a beaucoup à dire sur ce sujet. J’aime partager ce que j’ai appris, parce que je me souviens que c’etait difficile de trouver les réponses à mes questions de la première année .

La reponse courte est, « ne sous-estime pas la difficulté de la course ». La RAAM VA te pousser, et elle va pousser ton équipe à des limites physiques et mentales. Il faut que tu sois prêt à tout faire, te préparer à apprendre beaucoup en chemin et à improviser.

Si vous prenez le départ en pensant que vous allez juste essayer de voir si vous pouvez, ça ne vaut pas la peine qu’on s’en occupe. Probablement vous allez abandonner et gaspiller beaucoup d’argent. Si vous décidez de le faire, s’arrêter ne peut pas être une option. Il faut que vous ayez cette attitude mentale. J’avais dit à mon équipe que je m’arrêterais seulement pour aller dans un lit à l’hôpital et que je sois physiquement incapable de remonter sur le vélo.

Stone: Il me semble que vous vous étes beaucoup amusés. Qu’est-ce que vous a fait de rire au cours de la RAAM 2003?

Larsen: Rien. J’étais là pour gagner. La RAAM n’est pas quelque chose que je fais pour m’amuser. C’est une épreuve et je le prends très sérieusement. Je ne dis pas que il n’y a pas eu quelques moments des rires au cours du chemin, mais pour ma part, je suis très sérieux.

Toutefois, il y avait un incident, ou peut-être je dirais une expérience, que j’ai fait dans le Nouveau Mexique qui était humoristique mais je ne pense pas que je partagerais les détails. Je veux dire seulement que j’ai démontré qu’il y a seulement une chose pour laquelle il faut qu’un cycliste descende du vélo,c’est pour dormir ! Tout autre chose est possible sur le vélo.

Stone: Il me semble que c’est très sérieux. Est-ce que vous allez retourner pour défendre votre titre?

Larsen: Je suis là ! Tout fonctionne. Je n’ai pas encore fait mon effort meilleur. Je veux rouler la course entière à mon potentiel comme je le perçois. Je serai satisfait seulement quand je l’aurai fait comme ca…

Stone: J’ai été élevé dans le nord-ouest Pacifique et je suis sensible à ce qu’ un cycliste doit endurer pour s’entraîner sur un vélo quand le temps est mauvais. La pluie froide et dure, la neige fondue, la neige, la glace – c’est simplement le labeur dur et les temps durs. Quand est-ce que vous ne faites pas de vélo sur la route?

Larsen: Je ne roule pas sur la route quand c’est dangereux. À mon avis, les routes couvertes avec la neige et la glace et la pluie à moins 40 degrés sont dangereuses. À cause de ça, mon programme hivernal se passe avec le home trainer, aux alentours de 2000 miles (3500 k).

Il me semble que cet hiver commence tôt, et je peux seulement espérer qu’il va s’atténuer un peu. En ce moment, il apparaît que l’hiver sera long. Normalement je devrais être sur la route, mais il neige sans interruption maintenant

Monsieur Allen Larsen : www.allenacrossamerica.com
Perry Stone:www.bikestories.com

Interview exclusive réalisée par Perry Stone.
Traduction Ian Jackson.
Le JDC. 12/2003. Droits réservés.
Photo : A.L.Training Droits réservés.