En Dominique, les derniers Indiens des Antilles

velo conceptLe Territoire Caraïbe situé au nord-est de la Dominique abrite les derniers descendants des Indiens qui peuplaient les Petites Antilles avant l’arrivée de Christophe Colomb. Alors que les guerres, la colonisation, la mise en esclavage et les épidémies ont décimé l’ensemble des populations indiennes de l’arc caraïbe, les kalinagos de la Dominique, aidés par un relief accidenté et une forêt tropicale très dense, jouant sur les rivalités franco-anglaises pour le contrôle de leur île, ont résisté jusqu’à décourager les envahisseurs et obtenir, au traîté d’Aix-la-Chapelle (1748), que leur île ne soit pas colonisée. La Dominique devient finalement colonie britannique en 1805. Un siècle plus tard, le 4 juillet 1903, Hesketh Bell, administrateur anglais de l’île, intercède auprès de la Reine Victoria en la faveur des Indiens Kalinagos en leur donnant un territoire d’une quinzaine de kilomètres carrés aujourd’hui peuplé d’environ 3000 âmes. Outre le chômage, l’alcoolisme et la consommation de drogue plus importants ici que dans le reste de la Dominique, quelques personnes au sein de la communauté tentent de faire revivre la culture kalinago. Elle ne se limite plus qu’à l’artisanat, la construction de canoës, la connaissance des plantes médicinales, les méthodes de chasse et de pêche et à la musique floklorique largement empruntée aux peuples du nord-est de l’Amazonie d’où les Kalinagos sont originaires. La langue et la religion qui avec le territoire sont les socles de la Nation ont disparu. À préserver, il ne reste plus que la race… Pour faire valoir leurs droits et espérer une hypothétique reconquête de la Dominique, les Kalinagos invoquent le traité d’Aix-La-Chapelle ou le grand Esprit Tamushi qui aurait guidé leur peuple dans ce petit coin de l’île pour les protéger du cataclysme à venir et dont ils resteront les seuls survivants…

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Le JDC. 05/2009
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