La Luis Ocana 2010: La fête du vélo une nouvelle fois endeuillée.

Par une loi des séries insupportable, ce 6 juin 2010 sera couleur de deuil dans le Cyclosport, puisque 2 pratiquants passionnés ont laissé leur vie dans la pratique de leur sport, après la Time Megève Mont Blanc, voir article…

la Luis Ocana est à nouveau endeuillée pour la seconde année consécutive. Il y a des jours où il vaut mieux ne rien avoir à écrire!… P.F

– La fête serait belle. Depuis plusieurs mois, le Stade Montois Cyclisme travaillait à l’organisation de la Luis Ocaña. Pour sa 7ème édition, cette cyclosportive placée sous l’égide du Trophée Label d’Or se voulait une grande fête du vélo. Comme les années précédentes, trois parcours (de 55, 100 et 150 km) étaient proposés aux amoureux de la petite reine. Sur le site d’arrivée, plusieurs animations avaient lieu : les enfants pouvaient s’initier au BMX et au VTT ; les amateurs de 4 roues avaient le loisir d’admirer une exposition de vieilles guimbardes religieusement bichonnées ; plusieurs partenaires du club avaient monté stands et oriflammes pour mieux célébrer cette manifestation unique dans les Landes. Plus de 500 cyclistes venus de la région comme de départements lointains s’étaient engagés pour participer à cette journée à la fois sportive et conviviale prolongée dans le hall de Nahuques par un grand repas et une tombola généreusement dotée. Seul faisait faux bond le soleil éclipsé par des nuages menaçants. Pour faire vivre cet événement et le sécuriser, 150 bénévoles prêtaient leur concours au Stade Montois. Tout était donc en place afin que tout se déroule pour le mieux. – A chacun sa route.

Sur un parcours particulièrement sélectif ?celui de la Primevère Montoise, empruntant les « bosses » des collines chalossaises, les concurrents de la grande boucle se sont livrés sans retenue. Marquée par une longue échappée à trois D. ALHAITZ, J. MORIN, M. DHINNIN, l’épreuve a été remportée de belle manière par le dernier nommé, sociétaire du CRC Limousin. Mettant à profit les dernières difficultés de la course, cet ancien vainqueur de la Luis lâchait son dernier adversaire, le Stadiste D. ALHAITZ, pour triompher en solitaire à Mont de Marsan à près de 38 km/h de moyenne. Vu l’orage qui s’est abattu sur la course et le vent qui lui a succédé, on peut juger excellente la performance accomplie. Laurent DUPRAT, autre Stadiste, très actif, complète le podium. Les deux fers de lance du Stade Montois, bien accompagnés par Nicolas ROUSSEAU, membre de l’équipe professionnelle AG2r, ainsi que de D. LABARTHE, J. TOURNIER et A. TISNERAT remportent en outre le classement par équipe. Les concurrents du 100 km ont eux aussi avalé avec gourmandise les pentes qui leur étaient proposées. La victoire s’est finalement jouée au sprint entre M. BISBAU du CC Tarnos et E. SALVETAT (2ème) du Stade Montois. Quatre autres Stadistes suivent de très près : L. ALCAZAR (4ème), B. GLIZE (6ème), P. CAZAUBON (12ème) et M. LESPIAUCQ (16ème). Sur un terrain familier, les Montois ont tenu à faire honneur à Luis Ocaña, un champion d’exception, qui leur a sans doute fait aimer le sport cycliste. Quel que soit le parcours choisi, tous les concurrents n’avaient pas les mêmes objectifs. Si les familiers des courses jouaient la place, voire la « gagne », les autres se testaient sur une moyenne à atteindre ou tout simplement sur une distance à parcourir. Le petit nombre d’abandons dus essentiellement à des problèmes mécaniques a bien montré que le gros des 3 pelotons a atteint le but qu’il s’était fixé.

Resultats de la Luis Ocana 2010: 1: Classement Grand parcours de la Luis Ocana 201O. 2: Classement Petit parcours de la Luis Ocana 201O. – Le drame. On pouvait penser que la fête serait belle comme prévu. Hélas, comme l’année précédente marquée par le décès de D. BOICHOT, la Luis Ocana 2010 a connu un drame semblable. Quelques centaines de mètres après le départ, on enregistrait une chute dans le peloton. La victime, Norman LESSITER, venait d’être victime d’un malaise. Malgré l’intervention rapide du médecin attaché à la course ainsi que celle de la protection civile, le malheureux n’a pu être ranimé. Le SAMU très vite dépêché sur les lieux s’est montré également impuissant. Il est bien évident que ce drame a jeté sur la fête promise un voile noir, car en tant qu’organisateur on a bien du mal à accepter cet implacable dénouement. Et à l’heure des bilans, plutôt que de célébrer une réussite sportive, nous voulons nous associer à la peine de la famille et des amis de Norman LESSITER.

Christophe Cazaubon

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