Le Tour d’Afrique 2005: Le safari Kenyan

Nairobi, Kenya. Samedi 19/03/2005

Nous sommes arrivés hier à Nairobi, où nous avons un jour de repos aujourd’hui.
Nous avons eu de rudes journées dans le Nord du Kenya. Depuis Moyale à la frontière éthiopienne jusqu’à Isolo nous avons vraiment souffert sur de très mauvaises routes. Des routes tellement mauvaises que cela nous a rappelé le Soudan. Dans le groupe nous ne sommes pas encore tombés d’accord pour savoir quelles routes étaient les plus terribles : au Soudan ou dans le Nord du Kenya. Mais une chose est certaine : dans le Nord du Kenya les routes sont atroces. La plupart du temps nous avons traversé un désert rocailleux, mais la route consiste en un tas de pierres de lave entassées. Cela alterne avec du sable et (beaucoup) de chemins côtelés. Ces chemins sont terribles.
Au long de la journée tu es continuellement secoué et tu n’avances pas d’un mètre ! Tout le groupe était d’accord sur le fait que le trajet vers Marsabit était le pire. D’abord 40 km de terrain plat sur un très mauvais chemin, ensuite une montée de 45 km sur un aussi mauvais chemin. Ce jour là j’ai battu mon propre record de lenteur : 11.8 km/h en moyenne, ce qui correspond à 7.5 heures à vélo. J’en ai presque perdu le sens de l’humour et je n’étais pas le seul. Cela veut dire quelque chose.

Heureusement j’ai vite retrouvé le sens de l’humour. Après ces 6 jours terribles, à partir d’Isolo il y avait à nouveau de l’asphalte. Et je peux vous assurer que cela vous remonte le moral. J’étais si content que j’aurais pu embrasser le sol au moment où l’off-road changeait en asphalte.
De plus, à deux jours de Nairobi nous avons pu jouir d’un luxe, que nous ne connaissions plus. Imaginez que nous avons logé deux jours dans un camping magnifique, avec de très bons sanitaires et même une piscine !!! Le jour où nous avons passé l’équateur ‘le jour halfwaypoint’ nous avons fait un délicieux barbecue et nous avons fait la fête. Super.

C’est aussi agréable de retrouver petit à petit le monde plus ou moins civilisé. Ici, dans les environs de Nairobi, on trouve plus de magasins et des restaurants où il y a une plus grande diversité de produits. De plus question de route, le pire est derrière nous. Il y a encore un trajet off-road en Tanzanie, mais pour le reste c’est de l’asphalte jusqu’à Capetown. Cela nous fait aussi tout drôle de voir ici à Nairobi quelques ‘manzugu’ ou des hommes blancs. Nous ne sommes plus habitués à cela …

Maintenant nous avons encore 2 jours de route jusqu’à Arusha et là nous avons deux jours de repos. Nous allons faire un safari de 2 jours jusqu’au cratère de Ngorongoro. J’y suis déjà allé en 2000, lorsque j’ai fait l’ascension du Kilimandjaro, mais cela m’a laissé un si bon souvenir, que j’ai à nouveau envie d’aller à la recherche de gnoes, de zèbres, de buffles, de lions et autres éléphants …

Encore signaler que j’ai passé le premier jour au Kenya dans le camion. A nouveau des problèmes d’estomac et d’intestin. Décidément le passage de frontières ne me réussit pas. Les statistiques sont donc : coureur EFI moins 3 jours, 5 pneus crevés et j’ai déjà maigri de 5 kg, bien que je mange comme un rhinocéros …

A la prochaine.
Bart