Les 22èmes Rencontres Vélo et territoires à Chambéry, Octobre 2018.

Les 22èmes Rencontres Vélo et Territoires viennent de se tenir à Chambéry, l’impact du Plan Vélo du gouvernement semble avoir des effets concrets.

Parmi les nombreux sujets évoqués, celui de l’équipement des infrastructures cyclables, primordial!…

Ci dessous l’article et la fiche action conseil de Vélo et Territoires…

 

 

Équiper les infrastructures cyclables pour le plus grand nombre

La qualité d’un itinéraire cyclable ne se résume pas à son linéaire et sa signalisation directionnelle. Ces éléments, certes indispensables, doivent s’accompagner d’une réflexion sur la mise à disposition d’équipements connexes. Fort de ce constat, Vélo & Territoires publie une fiche-action à destination des territoires et itinéraires cyclables pour les accompagner dans le développement de ces équipements. Focus sur les principaux enseignements de cette fiche.

Des équipements connexes, kezako ?

Les équipements connexes complètent l’aménagement d’un itinéraire cyclable. Vélo & Territoires recense douze catégories principales d’équipements : espaces de pique-nique, stationnements courte et longue durée, zones signalétiques, poubelles, points d’eau potable, sanitaires, ateliers d’auto-réparation et d’entretien, points de recharge VAE, bornes Wifi, aires de jeux, et hébergements légers. Ces éléments sont généralement centralisés au sein d’un même espace nommé « aire d’arrêt ».

Pourquoi une fiche-action sur les équipements ?

Cette fiche invite les collectivités à développer et à prévoir des infrastructures cyclables adaptées au plus grand nombre : aux familles à vélo comme aux cyclosportifs ; aux néophytes comme aux plus expérimentés. La demande en termes d’équipements est aujourd’hui très forte. Toutes les études de fréquentation et de retombées économiques réalisées à ce jour démontrent une insatisfaction importante vis-à-vis des services proposés sur les grands itinéraires français. Points principaux de mécontentement ? Le manque de toilettes publiques, de points d’eau, de stationnements sécurisés, de réparateurs vélo et d’accès Wifi. La répartition homogène d’équipements est indispensable pour offrir une expérience cyclable à la hauteur des attentes des usagers. Plus encore, les collectivités ouvrent ainsi la possibilité à de nouveaux utilisateurs de s’initier à la pratique du vélo.

Que retenir de cette fiche-action ?

Dans la première partie, cette fiche-action formule des recommandations générales sur le développement des aires d’arrêt : leur implantation, leur composition, leur accessibilité, leur entretien et leur signalisation. Ces espaces, répartis de façon homogène sur les itinéraires, doivent satisfaire les besoins des usagers (information, repos, ravitaillement, restauration, hébergement…) et valorisent le patrimoine du territoire traversé par l’itinéraire. « Les centres-bourgs et les cœurs de villages doivent pouvoir profiter du dynamisme touristique des itinéraires cyclables. Ils constituent des espaces privilégiés pour l’implantation d’aires d’arrêt » explique Laurent Savignac, chef de projet circulations douces de la région Centre-Val de Loire. L’accès aux équipements est également un enjeu important. « Les collectivités doivent systématiquement penser l’ensemble de leurs infrastructures comme devant être accessibles aux plus fragiles comme les personnes à mobilité réduite, mais aussi aux enfants » souligne Dorothée Genin de Vélo Loisir Provence.

Côté entretien, la gestion des déchets, doit sérieusement être réfléchie. « De plus en plus de collectivités envisagent de diminuer le nombre de poubelles sur leurs itinéraires, voire de les supprimer complètement. Le cycliste est en général respectueux de l’environnement et sensibilisé au ramassage de ses propres déchets » selon Christophe Richard du département de la Côte-d’Or. Quelle que soit les mesures prises, les collectivités doivent porter une attention particulière à la préservation du site et anticiper le renouvellement régulier des équipements.

« Trop souvent nous oublions que nos itinéraires sont pratiqués non seulement par des cyclistes français, mais aussi par des étrangers, pour qui les panneaux sont souvent difficiles à déchiffrer » explique Christian-Bernard Carlac du département de la Drôme. La signalisation lisible est clé pour les itinéraires.

Dans sa deuxième partie, la fiche formule des préconisations spécifiques à chaque équipement et met en exergue les bonnes pratiques pour développer des aires d’arrêt de qualité. Pour les équipements plus ponctuels comme les ateliers d’auto-réparation et d’entretien ou les points de recharge pour VAE, la fiche présente leurs avantages et inconvénients éventuels.

Quelles perspectives ?

Cette fiche identifie des pistes d’action pour la mise en place d’aires d’arrêt fonctionnelles et qualitatives. L’objectif étant évidemment de déployer une offre homogène d’équipements dans tous les territoires cyclables. Ces équipements doivent satisfaire les besoins des usagers quotidiens et des touristes à vélo en constante évolution. Ils seront d’ailleurs le sujet d’un atelier spécifique des 22es Rencontres Vélo & Territoires,

« Équiper les itinéraires cyclables ».

En savoir plus :

Télécharger la fiche-action